L’Apocalypse, comme si vous y étiez au château d’Angers

Publié : 11 mai 2023 à 6h00 par Hugo Harnois

Visuel affiche L'Apocalypse comme si vous y étiez
Visuel affiche L'Apocalypse comme si vous y étiez
Crédit : Château d'Angers

Partez à la découverte de la tapisserie de l’Apocalypse au château d’Angers pour (re)découvrir une œuvre « monumentale ».

L’Apocalypse est proche, elle a même débuté le 15 avril dernier au château d’Angers avec l’événement « L’Apocalypse, comme si vous y étiez ». Jusqu’au 15 novembre, un parcours interactif et ludique sur la tapisserie de l’Apocalypse est proposé à tous les visiteurs curieux. C’est une « œuvre d’art monumentale qui a notamment été très bien conservée par Louis II lors de son mariage, puis par le roi René, qui l’a léguée à la cathédrale. Après une période où elle était très dépréciée au XIIIème siècle, elle a été restaurée au XIXème. On a créé une grande galerie pour l’abriter et la présenter de manière permanente au sein du château, qui a ouverte en 1954 », raconte Catherine Leroi, cheffe du service culturel au château d’Angers.

C’est la deuxième fois que ce parcours est présenté au public, après une première tentative en 2020, quand la scénographie avait été imaginée durant le confinement. Et l’objectif, c’est de permettre « de donner des clés aux personnes qui ne connaissent pas la tapisserie sur son histoire, la façon dont on s’en est servi, mais aussi sur sa postérité », explique Catherine Leroi.

 

Un maitre-mot : immersif 

Mais comment réussir à attirer des visiteurs sur un sujet qui parait, de prime abord, assez obscur ? En rendant l’expérience immersive. C’est pourquoi Catherine Leroi a voulu rendre ce parcours le plus accessible possible, même pour les plus jeunes, grâce, notamment, à des reconstitutions de scènes jouées par des Playmobil : ces derniers « rejouent notamment l’avancement des travaux quand le duc d’Anjou rencontre son artiste. Ils figurent aussi le mariage de Louis II, là où la tapisserie servait de décor. Il y a enfin un banquet de Playmobil avec beaucoup de détails très amusants, avec un animal à chercher dans toutes les scènes ».

Les adultes n’ont évidemment pas été mis de côté puisque « des panneaux très complets ont les mêmes informations mais de manière très détaillée », avec les réponses aux questions suivantes : « comment lit-on la tapisserie, comment la fabrique-t-on, quelle est son histoire au fil du temps ? C’est une vraie fenêtre ouverte sur le Moyen-Âge, on s’est amusé à prendre une des scènes de la tapisserie, à noter certains personnages et à créer leurs costumes pour que les visiteurs puissent les endosser, venir se mettre dans une scène et se photographier comme s’ils étaient à l’intérieur de la tapisserie. »

 

"Message d'espoir"

Pour rendre l’ensemble encore plus immersif et ludique, un jeu vidéo en démo est également disponible sur une borne d’arcade pour « un petit voyage vintage dans le temps ». Un volet « Apocalypse Now » a été créé, en référence au célèbre film de Francis Ford Coppola, afin de montrer comment la tapisserie continue encore aujourd’hui d’inspirer des artistes contemporains. Par exemple, « c’est très intéressant de voir comment le vocabulaire de l’Apocalypse colle avec le réchauffement climatique », analyse Catherine Leroi.

Enfin, que l’on ne s’y trompe pas, l’Apocalypse, ce n’est forcément la fin du monde puisque le terme signifie « révélation » en grec. « C’est donc plutôt un message d’espoir et c’est ce qu’on essaye de faire passer dans ce parcours. L’idée de bien se comporter, d’être de bons chrétiens au Ier siècle, de bons chevaliers au XIVème, ou de bons citoyens au XXIème, pour arriver à quelque chose de bien plus positif », conclut la cheffe du service culturel.