Rugby : « On commence à s’habituer à jouer des finales ! », confient les supporters rochelais

« C’est vraiment exceptionnel, surtout quand on sait qu’il y a quelques années en arrière, on était encore en Pro D2 » : Maxime Collin, le président du club de supporters Les Bagnards Rochelais, se réjouit à l’idée de voir le Stade Rochelais disputer ce samedi 20 mai une troisième finale consécutive de Champions Cup de rugby. « L’évolution du club est énorme, on commence à s’habituer à jouer des finales ! » Il faut dire que l’ascension du club de Charente-Maritime est fulgurante, depuis son retour en Top 14. Le Stade Rochelais s’est en effet qualifié quatre fois pour les demi-finales du championnat de France (dont une finale perdue en 2021) et trois fois de suite pour la finale de la Champions Cup, la prestigieuse compétition européenne.

Comme l’an dernier à Marseille, les Maritimes affronteront le redoutable Leinster, mais cette fois, chez lui, à Dublin, en Irlande. « On a un trophée à défendre, donc même si on joue à l’extérieur, même si on joue contre le Leinster qui possède les ¾ de l’équipe d’Irlande, on n’a rien volé et à nous de faire ce qu’il faut pour décrocher cette deuxième étoile », confie Maxime Collin. Le club rochelais n’est pas favori, « mais c’est quelque chose qui nous va bien », note le supporter. « C’est quand on ne nous attend pas qu’on est les plus performants. »

Ferveur populaire à La Rochelle

Qu’importe le résultat ce samedi, la joie de vivre une nouvelle finale et la ferveur populaire qui en découle a tout d’une victoire. « C’est juste fantastique, on ne l’aurait même pas imaginé. Je pense que les gens ne se rendent pas forcément compte de ce qu’il se passe actuellement », poursuit Maxime Collin. « On prend ce qu’il y a à prendre en espérant que cette série dure le plus longtemps possible et qu’elle nous amène le plus de titres et de joies possibles. »

Comment expliquer un tel succès, pour un club qui évoluait encore en Pro D2 il y a 10 ans ? « Nos dirigeants ont fait ce qu’il fallait pour ne pas brûler les étapes, en termes d’infrastructures ou de joueurs », explique le président des Bagnards Rochelais. « On est allés chercher des joueurs en Pro D2 voire en Fédérale 1 comme Grégory Aldritt et Pierre Bourgarit et on a réussi à incorporer aussi des joueurs de classe mondiale. La mayonnaise a pris, le club vit bien, c’est ce qui fait la réussite à l’heure actuelle. »

Avec les performances de ces dernières années, La Rochelle a pris une nouvelle envergure. « On n’est plus le petit poucet plaisant à voir jouer mais qui a du mal à aller loin », estime Maxime Collin. « On arrive désormais à situer La Rochelle sur la carte, que ce soit à l’échelle nationale ou même européenne. On rencontre des équipes qu’on regardait à la télévision quelques années auparavant, donc c’est plaisant de voir qu’on se joint à la cour des grands. »

Un doublé Champions Cup / Top 14 ?

Reste qu’un titre manque encore au Stade Rochelais : celui de champion de France. « Un titre sur son territoire, ce serait marquant », confie le président des Bagnards Rochelais. « On ne crache pas sur une deuxième étoile européenne, et si on peut avoir les deux ce serait encore mieux, mais le bout de bois (le Bouclier de Brennus, trophée remis au vainqueur du Top 14, NDLR), c’est quelque chose qui représente beaucoup. Prenons notre mal en patience, ça arrivera quand ça doit arriver. » Dès cette année ? « Oui, c’est possible. Par rapport à la saison dernière, l’équipe est plus fraîche physiquement. Il y a eu une meilleure gestion que l’an dernier où les joueurs avaient fini cuits », constate Maxime Collin. « On est au complet et on est reposés, on aborde cette dernière ligne sereinement. »

Leinster – La Rochelle, c’est à suivre demain à 17h45 sur France 2. Deux écrans géants seront également installés sur le Vieux Port de la Rochelle où une marée jaune et noire devrait s’abattre ce samedi après-midi.