Les lactariums en manque de lait maternel

Publié : 25 janvier 2022 à 6h00 par Alicia Méchin

Les lactariums en manque de lait maternel
Image d'illustration / les lactariums lancent un appel aux dons.
Crédit : JAIME REINA / AFP

Partout en France, les lactariums font face à une pénurie de dons, et lancent alors un appel urgent au don. Le COVID, mais aussi le la méconnaissance de cette pratique solidaire, en sont les principales raisons.

C’est en effet l’une des conséquences de la pandémie et des différents confinements : les dons de lait maternel sont moins nombreux. « Tout a été au ralenti, précise Charlotte Bouvard, directrice-fondatrice de l’association SOS Prema qui relaie cet appel d’urgence.  Il n’y a pas eu de collecte pendant les confinements ».

La situation est jugée catastrophique, alors que les besoins sont essentiels. On considère qu’un bébé est prématuré lorsqu’il est né avant 37 semaines de grossesse. « Pour les très petits, c’est-à-dire entre 5 et 6 mois de grossesse, il faut absolument du lait maternel. D’après les études scientifiques, c’est considéré comme un médicament », précise Charlotte Bouvard.

Pour réaliser ce don, les mamans sont invitées à contacter le lactarium le plus près de chez elles. Il ne faut pas fumer, boire, se droguer, ou encore ne pas avoir été greffé dernièrement. Le matériel pour tirer son lait est fourni par la structure. Une fois le lait tiré, il doit être congelé, et une collecte est organisée en moyenne toutes les trois semaines, selon les lactariums.

Orléans, Tours, Poitiers, Nantes ou Dijon possèdent un lactarium. La liste complète est à retrouver sur le site de l’association des lactariums de France.

Des propos recueillis par Maud Tambellini