Centre-Val de Loire : une filière de protéines végétales en projet

Publié : 24 janvier 2023 à 6h00 par Alicia Méchin

Centre-Val de Loire : une filière de protéines végétales en projet
Jean-François Loiseau d'Axéréal (à gauche) et Alexis Duval d'Intact.
Crédit : Rédaction / Alicia Méchin

Un projet de filière de protéines végétales est dans les tuyaux en région Centre-Val de Loire. Porté par la startup INTACT, il verrait le jour à Baule, dans le Loiret.

La société Intact s’est spécialisée dans la transformation de légumineuses à des fins agroalimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques. Elle vient de signer un partenariat avec la coopérative agricole Axéréal, dans le but de créer une filière de protéines végétales.

« Notre partenariat avec INTACT consiste à mettre en place des productions agricoles qui ne consomment pas d’azote, nous explique Jean-François Loiseau, président d’Axéréal. Et donc ces plantes qui ne consomment pas d’azote, ce sont les légumineuses. Et l’intérêt du partenariat c’est qu’Intact, grâce à son processus de transformation, va permettre de vendre des matières végétales à des clients ce qu’on appelle des produits décarbonnés ».

 

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La production de légumineuse a beaucoup baissé ces quinze dernières années. Or, il s’agirait là d’une production qui serait un vrai gain pour les agriculteurs. Car se nourrissant de l’azote contenu dans l’air, les légumineuses n’ont pas ou peu besoin d’engrais. Le partenariat avec Intact leur assurera alors la commercialisation de leur production.

 

Une forte demande

 

« Aujourd’hui, le Français moyen consomme deux tiers de protéines animales et un tiers de protéines végétales, souligne Alexis Duval, co-fondateur d’Intact. On va vers un rééquilibrage moitié-moitié. Et donc ça génère une demande très importante, néanmoins la France importe plus de la moitié de ses protéines végétales. La filière que l’on va bâtir va contribuer à équilibrer cette dépendance ».  

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Intact prévoit d’ouvrir son usine de transformation à Baule, près de Beaugency, pour un investissement de 50 millions d’euros et la création de 60 emplois. La startup espère débuter sa production à l’été 2024. 100 agriculteurs de la Champagne berrichonne et de la Beauce, dits « ambassadeurs », ont d’ores et déjà accepté de se lancer dans la production de pois jaunes et de féverolles.