Balcon effondré à Angers : ouverture du procès ce mercredi

Publié : 9 février 2022 à 11h32 par Étienne Escuer

La chute du balcon avait provoqué la mort de quatre personnes.
La chute du balcon avait provoqué la mort de quatre personnes.
Crédit : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Près de 6 ans après le drame, cinq prévenus sont jugés à partir de ce mercredi 9 février pour des malfaçons qui avaient provoqué l’effondrement d’un balcon à Angers.

Antoine, Benjamin, Lou et Baptiste, tous âgés de 18 à 25 ans, ont perdu la vie ce soir-là. Le 15 octobre 2016, un balcon s’effondrait à Angers, tuant quatre personnes et en blessant quatorze autres. Le procès de cinq responsables de la conception et de la construction de l’immeuble s'est ouvert ce mercredi pour tenter de comprendre les circonstances exactes du drame.

 

Les enquêteurs ont écarté toute responsabilité des 18 invités qui se trouvaient sur le balcon au moment de la chute, et l'hypothèse d'un défaut d'entretien. Ils incriminent en revanche les constructeurs : béton gorgé d'eau, supervision désinvolte du chantier, arrangements avec les règles de construction, mauvais positionnement des armatures en acier, etc. Les balcons qui devaient initialement être préfabriqués en usine ont finalement été coulés sur place sans que de nouveaux plans ne soient réalisés.

 

Cinq prévenus devant le tribunal

 

Cinq prévenus sont donc renvoyés devant le tribunal correctionnel d'Angers pour homicides et blessures involontaires : l'architecte, le gérant d’une entreprise de gros œuvre et deux de ses salariés, ainsi que le chargé de contrôle du chantier. Ils encourent jusqu'à 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende. Seul le conducteur de travaux a reconnu avoir une part de responsabilité, expliquant que le changement de mode de construction des balcons avait permis de gagner 14 semaines sur le calendrier des travaux. 

 

83 personnes se sont constituées parties civiles. La première journée du procès est consacrée à l'étude de la personnalité des prévenus. Le procès doit durer jusqu'au 4 mars. Ce mercredi, à l’ouverture du procès, un avocat de la défense a cependant demandé un renvoi, pour des questions de formalisme juridique.

 

(Avec AFP)