“The show must go on” au Cabaret des Belles Poules

Publié : 17 mai 2023 à 6h00 par Hugo Harnois

Le Cabaret des Belles Poules

Crédit : Studio / VOREM / Le Cabaret des Belles Poules

Perdu au milieu des vignes dans un lieu-dit de Terranjou non loin d'Angers, le Cabaret des Belles Poules est un lieu inédit dans la région Pays de La Loire, où vous pouvez rencontrer des artistes transformistes aux talents multiples.

Si l’on ne connait pas l’endroit, impossible de le trouver par hasard. Au commencement, le Cabaret des Belles Poules a ouvert ses portes en mars 2015, aux-Ponts-de-Cé, quelques soirées par mois, avant de définitivement déménager à Terranjou en février 2020. Un lieu complètement « perdu au milieu des vignes », plaisante Ivan Rodriguez, gérant et créateur de l’établissement, mais aussi danseur de flamenco et comédien.


 


Maîtres-mots : ambiance et divertissement


Composé d’une quinzaine de salariés, le cabaret est ouvert midi et soir. Introduction de la visite guidée par le patron : « un artiste nous ouvre les portes avec une grosse fourrure, cela met tout de suite le ton. Puis les convives entrent, sont placés à table avec leur apéro, on les met immédiatement à l’aise, on leur fait des blagues ». S’en suit un spectacle qui se veut avant tout divertissant. « C’était la finalité du projet : divertir les gens, avoir beaucoup d‘ambiance, que le spectacle soit très loufoque mais aussi doté de beaucoup d‘émotion, avec de très beaux tableaux et de costumes », poursuit Ivan Rodriguez.


Le public, plutôt sénior, est âgé en moyenne de 50 à 70 ans. Et en face, sur la scène, les transformistes ont plus d’un tour dans leur sac : « ils ont tous un savoir-faire varié, dans le monde du transformisme on va toucher à plusieurs compétences. La coiffure avec les perruques, le maquillage, la couture avec le tissu, le chant, la mise en scène, le jeu sur scène, ou avec les clients, c’est très complet », s’enthousiasme le créateur du lieu.


 


Nouveau départ


Forcément, durant la période du Covid, l’activité du cabaret a été fortement impactée, et le site a dû fermer près d’un an et demi car le protocole sanitaire était trop compliqué à appliquer dans un endroit aussi « hybride », puisqu’il propose à la fois des spectacles et des repas. Mais aujourd’hui, l’activité a bel et bien repris. Depuis le mois de septembre dernier, plus de 7000 clients sont entrés au Cabaret des Belles Poules. Son gérant voudrait doubler la fréquentation d’ici l’année prochaine.


Enfin, alors que les agressions envers les personnes LGBT+ – et notamment les drag-queens –  sont toujours d’actualité, le patron du Cabaret des Belles Poules assure n’avoir jamais eu de problèmes, du moins au sein de son établissement. « Mais sortir aujourd’hui dans la rue comme ça, c’est quelque chose qu’on ne fait pas », concède-t-il. Il y a encore du travail.