Précarité menstruelle : 100 distributeurs de protections hygiéniques installés sur les campus de l'université de Poitiers

Publié : 7 janvier 2022 à 10h49 par Théo Palud

Les protections hygiéniques distribuées sur les campus sont gratuites.

Crédit : Université de Poitiers.

Les appareils ont été installés dans les toilettes des lieux d’enseignement, des bibliothèques ou encore des maisons étudiantes. Un dispositif gratuit entièrement financé par les étudiants.

L’Université de Poitiers s’engage dans la lutte contre la précarité menstruelle via 100 distributeurs de protections hygiéniques. 75 ont déjà été installés dans les toilettes de ses campus au rez-de-chaussée, pour faciliter l’accès aux étudiantes. C’est le cas à Poitiers bien sûr, mais aussi à Niort, Angoulême et Châtellerault. 


"Une initiative lancée après la réflexion de plusieurs associations étudiantes l’an dernier, conscientes de la difficulté rencontrée par leurs camarades", explique Catherine Rannoux, chargée de mission égalité Femme - Homme à l’Université de Poitiers. La précarité menstruelle qui touche entre 1,5 et 2 millions de femmes en France.


C’est donc un véritable coup de pouce pour les étudiantes, souligne-t-elle.

Titre :Des étudiantes touchées par la précarité.

Crédit :Rédaction

Des étudiantes touchées par la précarité.

"Les distributeurs ont été créés par Marguerite & Cie en partenariat avec Natracare, qui fournit les protections périodiques écologiques dotées d’un label bio". Catherine Rannoux revient sur le dispositif installé.

Titre :Des distributeurs gratuits installés dans les toilettes des campus.

Crédit :Rédaction

Des distributeurs gratuits installés dans les toilettes des campus.

Une initiative qui permet également de lever les tabous sur les règles et les protections hygiéniques. Explications.

Titre :Libérer la parole sur les règles et les protections hygiéniques.

Crédit :Rédaction

Libérer la parole sur les règles et les protections hygiéniques.

Ces distributeurs ont été financés via un fonds étudiant, le CVEC c’est à-dire la Contribution de Vie Etudiantes et de Campus, une contribution versée par les étudiants lors de leur inscription. 


A noter qu’en France, 33% des étudiantes ont signalé avoir besoin d’une aide financière pour se procurer des protections périodiques, selon une étude de la FAGE en février 2022. Autre chiffre à souligner : 3800 euros sont dépensés sur une vie par une femme pour acheter ses protections hygiéniques.