Meurtre de Matisse à Châteauroux : le suspect et sa mère mis en examen
Publié : 30 avril 2024 à 8h43 par Étienne Escuer
Un mineur de 15 ans et sa mère ont été mis en examen après le meurtre de Matisse.
Crédit : Pixabay - Image d'illustration
Un adolescent de 15 ans et sa mère ont été mis en examen ce lundi 29 avril après le meurtre d’un adolescent, Matisse, samedi à Châteauroux.
Soupçonné d’avoir mortellement poignardé Matisse, un adolescent de 16 ans, samedi 27 avril à Châteauroux, un mineur de 15 ans a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire, fait savoir la procureure de la République de Bourges, Céline Visiedo. Sa mère, âgée de 37 ans, est également mise en examen, pour violences volontaires, et placée sous contrôle judiciaire. Selon les premiers éléments de l’enquête, Matisse et le suspect « se connaissaient et s'étaient réciproquement insultés » peu avant la rixe mortelle. Ce dernier a expliqué avoir reçu un coup de point de la victime, et être rentré chez lui pour s’armer d’un couteau avant de retourner sur les lieux de l’affrontement. Sa mère aurait quant à elle giflé Matisse à plusieurs reprises.
Appel au calme
Alors que plusieurs figures de la droite et l’extrême-droite récupèrent le drame sur les réseaux sociaux pour dénoncer la politique migratoire du gouvernement (les suspects sont d’origine afghane, en situation régulière sur le territoire), les proches de la victime et les autorités appellent à la retenue. Le préfet de l'Indre, Thibault Lanxade, demande ainsi « du calme et de la dignité », tandis que le père de Matisse s’est exprimé sur RTL : « Ne mélangeons pas tout. Faites attention à tous les bords de droite ou d'ailleurs qui s'approprient ce genre de chose », confie-t-il. Tout caractère religieux a par ailleurs été exclu dans cette affaire.
Le suspect venait d’être mis en examen quelques jours plus tôt pour vol avec violences en réunion. Il était placé sous contrôle judiciaire. Gil Avérous, le maire de Châteauroux, s’inquiète de la jeunesse des protagonistes de cette affaire. « Les deux protagonistes, auteur comme victime, ont 15 ans. C'est pour moi la preuve de l'ensauvagement, de l'ultraviolence qu'est en train de connaître notre société chez les mineurs », estime-t-il. Le gouvernement a lancé ce lundi une série de consultations des représentants de partis politiques en vue de proposer de nouvelles mesures pour endiguer la violence chez les jeunes.