L'IVG instrumentale par les sage-femmes déjà testée à Tours
Publié : 7 mars 2024 à 17h25 par Alicia Méchin
Image d'illustration
Crédit : Rédaction
Un pas de plus pour simplifier l’accès des femmes à l’IVG ! La ministre de la santé, Catherine Vautrin, a annoncé ce jeudi 7 mars que, dès la fin du mois de mars, les sage-femmes pourront pratiquer les IVG instrumentales.
Avec l'entrée en vigueur d'un nouveau décret, les sage-femmes pourront pratiquer les IVG instrumentales avec la supervision d’un médecin présent dans l’établissement où elles exercent. Un dispositif validé donc, après plusieurs mois d’expérimentation dans 22 centres en France, dont Tours et Blois. Véronique Rieu, sage-femme à Tours, a participé à l'expérimentation.
« J’ai observé 30 IVG et ensuite j’ai été supervisée sur 30 IVG par un médecin du centre d’orthogénie. Et je pratique en autonomie depuis le mois de septembre les IVG instrumentales ».
C'est une avancée majeure pour le métier, puisque l'acte était jusque-là conditionné à la présence de quatre médecins spécialisés. Ce qui rendait donc l’IVG difficilement possible dans les petits centres ruraux, par exemple. Cette nouvelle compétence devrait donc simplifier l'accès des femmes à l'IVG. « Ça va répondre à un besoin dans les déserts médicaux, nous explique Véronique Rieu. Par exemple à Vierzon, il y a une sage-femme qui est formée à l’IVG mais qui attendait que les décrets sortent. Il n’y a plus personne qui va pouvoir faire des IVG à par elle. Donc oui, il y a des endroits où ça va être vraiment important pour les femmes ».
C’est un combat qui était mené depuis de longue date par les sage-femmes. Depuis 2016, elles sont autorisées à pratiquer l’IVG médicamenteuse, mais pas instrumentale. À noter que Catherine Vautrin a également précisé que le gouvernement ne touchera pas à la clause de conscience des médecins. Elle a également confirmé que l'acte est revalorisé depuis le 1er mars dernier.