Face aux déserts médicaux, le Loiret lance un cahier de témoignages
Publié : 27 février 2024 à 16h27 par Dorian Veron
Laurence Bellais (à gauche), Marc Gaudet (au centre) et Line Fleury (à droite)
Crédit : Redaction
Le département va donner la possibilité aux habitants du Loiret de s’exprimer sur les difficultés d’accès aux soins. Ce cahier de témoignages devrait voir le jour pour le mois de mars.
« C’est un appel au secours ! » lance Marc Gaudet, président du Conseil départemental du Loiret. Face aux pénuries de médecins qui augmentent de plus en plus, le département du Loiret a décidé d’ouvrir un cahier de témoignages pour que les Loirétains donnent leurs avis. « C’est la problématique numéro une soulevée par les Loirétains. L’idée est de sensibiliser les maires avec nous, même s’ils le sont déjà. Ensuite, on veut porter ces cahiers à Paris, au ministère de la Santé, pour que l’Etat prenne conscience de la santé sur notre territoire » témoigne-t-il.
Ce cahier de témoignages devrait être mis en place pour le mois de mars, et ce pendant un mois. C’est un questionnaire factuel avec des questions comme : « Avez-vous un médecin traitant aujourd’hui ? » ; « Connaissez-vous le système de soins non programmés ? » ou « Comment vous soignez-vous aujourd’hui ? ». Chaque cahier sera disponible en mairie, où 100 réponses pourront être récoltées. Mais également en ligne sur le site : « notresanté.loiret.fr ».
« On veut que ce soit légiféré »
L’attractivité territoriale passe par un système de santé accessible et important. Or, il y a un gros manque dans le département du Loiret et Marc Gaudet voit ça comme « une injustice au niveau national. C’est pour cela qu’on veut qu’il y ait une réglementation ou une loi. On veut que ce soit légiféré, qu’il réglemente l’installation de médecins ». Le département espère que ces cahiers de témoignages auront un nombre important de réponses significatives. Cela montrera la nécessité qu’à besoin le Loiret en soin médical. Le président du Conseil départemental l’assure : « on veut alerter au niveau national ! »
« On ne peut pas rester spectateur »
Toutes les collectivités, les communes, s’emploient au maximum pour assurer un bon accès aux soins dans le département. « Les efforts sont faits au quotidien. On ne peut pas rester spectateur de ce qui se passe. Il faut aller vite » s’exprime Marc Gaudet. « Des solutions, il y en a plusieurs. Mais ce n’est pas à nous de trouver le remède. C’est à l’Etat de prendre ses responsabilités et de résoudre le problème » poursuit-il. Le département est prêt à mettre les moyens nécessaires en terme financier. En 2022, un Plan Priorité Santé avait été adopté pour améliorer l’accès aux soins. En 2024, 2,1 millions d’euros seront consacrés pour ce dernier. Laurence Bellais, présidente de la commission culture, activité et démographie médicale au Département, conclu : « il y a un vrai projet de santé derrière cet investissement ».