Charente : l’Inventrie réalise des bières avec des déchets alimentaires

Publié : 18 juin 2021 à 4h05 par Lucie Claussin

Le premier produit créé par l'Inventrie, une bière brassée avec des invendus de pain.

Crédit : L'Inventrie ©

Lutter contre le gaspillage est un enjeu majeur dans notre société actuelle. En Charente, l'Inventrie a mis en place un circuit vertueux, qui utilise des déchets alimentaires pour leur redonner une seconde vie.

Entre un site de production et l’assiette, le gaspillage alimentaire représente en moyenne, plus de 30 % de ce qui est produit. Afin de lutter contre cela, un projet nommé l’Inventrie a vu le jour en Poitou-Charentes.


Benoit Gilles, entomologiste (biologiste spécialiste de l’insecte) et Thomas Lachaniette, ingénieur en agriculture agroalimentaire ont souhaité proposer des solutions alternatives de valorisation des invendus alimentaires, pour contribuer à la réduction du gaspillage :


 



 


L’idée de ce projet est double : construire un écosystème de partenaires et d’acteurs engagés autour de cette dynamique, et réinjecter ces produits transformés dans une économie circulaire à la fois locale et durable.


Actuellement, Angoulême n’est autonome alimentairement qu’à 70 %. L’Inventrie a donc l’ambition, en réduisant le gaspillage alimentaire, de rendre le Grand Angoulême autonome alimentairement.


À ce jour, un seul produit est commercialisé. Il s’agit d’une bière nommée «  Les Galopaintes ». Elle est brassée avec des invendus de pain issus du territoire de Grand Angoulême. Plusieurs boulangeries partenaires cèdent leurs invendus à l’Inventerie, qui fait ensuite brasser sa bière à La Débauche, une célèbre brasserie locale. Entre 40 et 50% d’invendus de pain se trouvent dans la recette.




 


 


À court terme, les deux hommes à l’initiative de ce projet espèrent proposer une autre voie de valorisation : « la conserverie ». L’idée est de récupérer les invendus de fruits et légumes, et les transformer en jus de fruits, compotes ou encore des soupes. Les fruits et légumes qui seront trop dégradés voire pourris, seront utilisés pour nourrir des larves d’insectes, destinées à alimenter des animaux.


Dernière voie de valorisation, le compostage. Les invendus végétaux des fleuristes du grand Angoulême seront récupérés par l’Inventrie, et seront ensuite renvoyés à la terre via un système agricole. Cette voie de valorisation est aujourd’hui un projet, qui devrait voir le jour prochainement.