La FNSEA 17 fustige les préfets des Deux-Sèvres et de Charente-Maritime après la destruction d’une bassine à Cramchaban

Publié : 8 novembre 2021 à 11h16 par Théo Palud

Entre 1500 et 2000 anti-bassines se sont mobilisés samedi dernier.

Crédit : Xavier LEOTY - AFP

Samedi 6 novembre, des manifestants opposés au projet de méga-bassines agricoles, en ont saccagé une à Cramchaban en Charente-Maritime. Hier, la FNSEA du département a condamné ces actions et l’inefficacité des dispositifs de sécurité.

Le dialogue reste impossible entre pro et anti-bassines. Samedi, une retenue d’eau à Cramchaban, à l'est de La Rochelle, a été détruite par des opposants au projet. La pompe a été déconnectée et les bâches recouvrant la cuvette retirées, laissant l'eau partir.


Auparavant, 1500 et 2000 personnes s’étaient rassemblées au départ de la commune voisine de Mauzé-sur-le-Mignon dans les Deux-Sèvres, une mobilisation qui a débuté dans le calme avant de connaître quelques incidents : 3 gendarmes ont été blessés lors de heurts. Les manifestants emmenés par le collectif Bassines Non Merci, la Confédération paysanne et les Soulèvements de la Terre, entendaient dénoncer "l'accaparement et la privatisation de l'eau" au profit d'une minorité d'agriculteurs.


Ils réclament "l'arrêt immédiat" du chantier à Mauzé-sur-le-Mignon où est creusée la première des seize "bassines" prévues sur le bassin de la Sèvre niortaise, en majorité dans les Deux-Sèvres. "En ce jour de COP 26, nous démontrons que notre combat est juste", a déclaré Julien Le Guet, porte-parole de Bassines Non Merci.


"La sécurité des biens privés n’a pas été assurée hier"


Face aux dégradations, la FNSEA 17 pointe du doigt le manque de gestion de la part des préfectures de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres. Dans un communiqué publié hier, le syndicat agricole déplore "la destruction préméditée […] de l’outil de travail de plusieurs agriculteurs locaux" ainsi que "l’inadaptation du dispositif des forces de l’ordre incapables de s’opposer au mouvement de militants radicaux violents".


Enfin selon eux, "la sécurité des biens privés n’a pas été assurée hier (samedi) et la responsabilité directe en incombe aux préfets [...] et à leur Ministre de tutelle qui devra indemniser les victimes".


Suite aux évènements, de nombreuses personnalités politiques ont rapidement apporté leur soutien aux agriculteurs notamment Julien Denormandie le ministre de l’Agriculture ou encore Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur. De son côté, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert a condamné ce "saccage intolérable".


(Avec AFP)